nantes - nancy
Samedi 22 novembre 2008 :
Ce déplacement commence par un malentendu. Vendredi soir, j'attends que minus m'appelle pour me redire à quelle heure je dois aller chercher la voiture. Pas d'appel, j'en conclue que ça pourra attendre le début d'après-midi. De son côté, minus fait le raisonnement inverse : je ne l'ai pas appelé, c'est donc que je récupère la voiture en fin de matinée.
Il est donc 11h54 ce samedi matin quand j'allume mon téléphone. Là j'ai un message de minus inquiet concernant la voiture... Je commence à stresser, il dit que l'agence de location n'ouvre qu'à 16 heures le samedi... Je pense que tout le monde va m'en vouloir, que je fous la merde, etc. etc. Je rappelle minus, qui entre-temps, a demandé à Jean-Michel d'aller chercher la voiture. C'est avec un énorme OUF de soulagement que j'accueille cette nouvelle !!!
Je suis à l'heure au rendez-vous (14h15) après avoir raconté mes mésaventures à Séb au téléphone. Jean-Michel et son fils nous accompagnent chez Adrien. Jean-Michel nous prend en photo (d'ailleurs, Karine, je veux bien récupérer les photos) avec un intrus donc. Nous partons... à l'heure dite (14h30), en Astra grise. Voiture agréable à conduire, mais une fois de plus, pas très confortable, surtout quand on sera cinq dedans. Mais pour l'heure, je conduis, minus copilote, Laëtitia boit (non je suis médisante, c'est pas (encore) vrai !!) et Adrien joue avec son téléphone tactile. Il fait frais au départ et il a un peu neigé dans la nuit, mais la route est bonne.
Jusqu'aux environ de Saint Dizier où il se met à bien neiger. Bon, j'aime pas trop ça, donc je ralentis. Comme les voitures devant moi. À un moment, on retrouve une quatre voies, j'en ai marre que les gens avancent pas, je décide donc de doubler. Une voiture seulement. Les roues de la voiture, quand on est sur la voie de gauche, font de drôles de trucs pas rassurants du tout. Je me rabats donc. On verra ça plus tard, après tout rien ne presse non ? Je propose un arrêt à la même aire d'autoroute que lorsque nous sommes allés à Paris (oui, je sais, j'ai pas posté Paris-Nancy...).
Après un café ou un chocolat, et minus qui achète des bonbons, on repart. Adrien et moi échangeons nos places. Il arrête de neiger et le ciel s'éclaircit, du coup je guette le ciel. Adrien et minus discutent mais quand on est derrière, on entend mal en fait. J'ai enlevé mes chaussures pour me réchauffer les pieds. Karine avait demandé qu'on lui téléphone quand nous arriverions à 100 kilomètres de Paris. Ce que je fais, sauf que je tombe directement sur sa messagerie. Je lui laisse un message pour la prévenir. 50 kilomètres plus tard, la voilà qui rappelle minus et commence à l'engueuler car il ne l'a pas prévenue !!! Bref, tout ça veut dire que nous devrons l'attendre un moment à la gare d'Evry...
Pas grave, on se fait un mc oj dans un mc do désert de chez désert. Pour un samedi soir à 19 heures quand même !! Y a quand même deux-trois gens chelou qui passent, on a hâte de s'éclipser. Mais bien sûr, avant de partir, on doit attendre minus qui fume son cigare qui pue.
Nous retrouvons finalement Karine, ça caille à mort dehors, Karine est porteuse d'une bonne nouvelle : nous allons prendre l'autoroute jusqu'à Nantes finalement. Ça va nous permettre d'arriver plus tôt. Sauf que étrangement le GPS persiste à dire que nous arriverons vers une heure du matin. En fait, il est encore à l'heure d'été... Pendant ce temps, on est serrés à l'arrière. Adrien cherche les résultats des matchs de Coupe de France, on finit par les entendre tardivement à la radio : Dijon s'est qualifié !! Autre bonne nouvelle : Paris a battu Lyon 1-0 au Parc !! Séb était au match du Sluc Nancy Basket : Nancy a largement gagné, nous apprend-il par sms.
Nous sommes à Nantes vers minuit après avoir fait une pause salade pour Karine. Nous passons par Carquefou et l'hôtel est quasi à côté de celui que nous avions pris l'année dernière. Les souvenirs remontent : « oh la pancarte où on s'était pris en photo !! » Nous donnons rendez-vous à la pancarte pour le lendemain matin.
On décide de se retrouver le lendemain vers 10h-10h30. Adrien veut dormir avec Karine et minus qui le foutent dehors. Il se résigne donc à venir avec Laëtitia et moi. On a trois lits distincts en plus. Il prend direct le lit à étage puis se plaint : l'hôtel est trop calme, jamais il arrivera à dormir. Moi je trouve qu'il fait froid mais Adrien ne veut pas que je mette le chauffage. Du coup, on dormira tous avec deux couvertures et le couvre-lit... Merci Adrien. Et puis, je mets mon réveil à 10 heures à la demande d'Adrien. Juste avant de dormir, je reçois un message de Jonat chéri.
Dimanche 23 novembre 2008 :
Le téléphone d'Adrien chante pendant trois plombes à 9h25... car il avait oublié d'éteindre son réveil, encore merci à lui !! Il se lève à 10 heures, puis va retrouver Karine et minus pour un café. J'enchaîne rapidement, en tout cas plus qu'à Bordeaux paraît-il... Puis je prends une photo depuis la chambre de la vue extérieure. Bof quoi ! Je regarde un peu l'émission de foot qui passe à cette heure-là, Adrien revient et se moque de moi à cause de ça, ce qui ne l'empêche pas de regarder. On voit le CSKA marquer plein de buts et ça nous fait peur pour le 4 décembre.
Nostalgiques, nous allons faire un pèlerinage jusqu'à la pancarte de Carquefou. Je prends des photos. Il pleut vaguement et il fait froid. Un peu comme au mois de février dernier... Nous partons ensuite pour le centre-ville dans le but de manger dans une crêperie. En chemin, on trouve un panneau en direction de la Beaujoire, nous faisons le crochet pour faire du repérage. La boutique est à l'extérieur du stade, ce qui rassure Adrien. Minus nous fait chier avec ses baraques qui jouxtent le stade, on lui dit qu'on s'en fout, il réplique que c'est un super lieu de vie. Enfin bref.
Le GPS indique le centre-ville à environ cinq kilomètres, je roule prudemment. On croit arriver trois fois au centre, mais non. Finalement, nous y sommes, y a des trams, des bus et des terrasses. Je fais un créneau avec l'Astra, après quelques réglages et Karine descendue à terre pour m'indiquer le plot devant et la voiture derrière, je suis garée parfaitement (merci moi).
On cherche des crêperies, on trouve pas, on retire de l'argent, on demande aux autochtones, on en trouve deux, elles sont fermées. Bilan : nous mangeons dans une brasserie. Tout le monde prend une omelette, sauf Karine. Je bois un coca sans glaçon mais j'ai froid quand même. Je suis dégoûtée pour les crêpes. Je vais encore devoir m'en faire chez moi pour me guérir de cette déception. Les mecs goûtent du Beaujolais dont la couleur vire au rose fushia...
Après le repas, pour moi c'est la chasse au tram et aux bus. Je fais quelques photos et nous repartons pour le stade. Non, pour la boutique ! Sinon, gare à Adrien qui risque de se fâcher tout rouge. En chemin, une voiture à un carrefour a escaladé un truc bien haut et surmonté d'un panneau. Le panneau chavire un peu, la voiture est tellement bien incrustée qu'on se demande si c'est de l'art. Dommage que les appareils à faire des photos étaient dans le coffre, nous aurions aimé immortaliser tout ça.
Retour aux environs du stade. Nous allons à la boutique. Je ramène ce que je dois ramener mais comme d'habitude je ne prends rien pour moi. Car je me fiche des équipes adverses !! Car je me fiche des produits officiels !! Bon d'accord, à part l'écharpe rose de Nancy que je voudrais pour mon Noël !! Je cherche à rentrer dans le stade pour aller aux toilettes mais les surveillants n'ont « pas le droit ». Obligée de trouver un fourré humide. Nous allons ensuite faire le plein pour repartir tranquilles plus tard du stade. De retour, y a plein de bouchons. Nous trouvons l'entrée du parcage (et Michel et Djoune), et comme souvent, il y a un parking pour les visiteurs (bon, y en a encore qui ont eu du mal à comprendre que c'était Nancy qui leur rendait visite aujourd'hui) mais on ne peut pas y rentrer les voitures car c'est pour les bus !!! Après quelques tractations, nous sommes finalement autorisés à rentrer. Et le parking est immense.
La place est à 8€, pour l'instant c'est le seul stade qui a ce tarif. Les autres font tous payer plus cher. La fouille est sommaire, et pour accéder à notre tribune, des nantais croisent notre route aussi. Bizarre. Je découvre le stade. Je suis contente d'être là. Désormais, il ne me reste plus qu'un seul stade de Ligue 1 à voir (Le Havre). Il fait pas chaud. Le stade est pas très rempli. Le speaker annonce la composition des équipes alors que les joueurs s'entraînent encore. Fontenoi est là, seul représentant RS. J'ai donc gagné mon pari (qui n'en était pas un), car minus disait qu'il n'y aurait ni la bâche SNE, ni celle des RS. Moi j'avais dit qu'il y aurait celle des RS quand même en plus des AFC et de la Clique. Plus tard, Karine comptera 31 personnes dans le parcage. Et il y a quelques nancéiens dans le stade, dont un jeune avec un maillot qui nous avait d'ailleurs fait coucou de loin plus tôt dans la journée alors que nous étions au centre-ville.
Le match commence et Nancy souffre. Nantes est archi dominateur et nous sommes vraiment heureux que les nantais ne soient pas plus adroits devant le but. Ou butent sur Bracigliano. Ou frappent sur le poteau. Les nantais lancent à notre encontre : « on entend pas chanter les nancéiens ». C'est bien le seul chant qu'on entendra de la tribune à côté de nous car autrement, trois personnes passent leur temps à frapper sur des tambours pour essayer de réveiller les nantais. C'est chiant au possible et ça énerve. Tout comme les commentaires de Djoune !! 0-0 à la pause, c'est loin d'être mérité, Nancy s'en tire très bien.
On va tous boire des cafés, histoire de se réchauffer. Nous nous remémorons que Nancy n'a encore jamais gagné à la Beaujoire. Il faudrait mettre fin à cette série, mais pour ça, il va falloir jouer autrement !!
A la reprise, pas de changement de joueurs. Nantes repart donc sur le même rythme. Avec Karine et Adrien, nous sommes restés en haut du parcage car la vue est plus belle. Correa fait entrer Brison, puis Fortuné, et Nancy retrouve quelques couleurs. Et puis, j'allais écrire « au moment où on s'y attend le moins », sauf qu'il en a été ainsi pendant tout le match, Nancy ouvre le score !!! Sur un coup de tête de Hadji (74ème). La joie est immense. Nantes jette maladroitement ses dernières forces dans la bataille. Peine perdue. Nancy gagne sur la plus petite des marges pour la troisième fois en quatre matchs, sans avoir rien montré d'autre qu'une défense qui aura su résister aux assauts nantais. Le hold-up est parfait. Le coaching, gagnant.
Les joueurs saluent tous, de loin. Première victoire en terre nantaise quand même !! Comme quoi, toutes les séries ont une fin...
Les AFC veulent ensuite retrouver les joueurs à la sortie, comme d'habitude ça me gonfle un peu. Mais on a gagné, je fais un effort malgré le froid. Séb me téléphone, sans doute jaloux de ne pas être venu et traite la victoire de Nancy de honteuse. Finalement, les AFC ne verront que le bus des joueurs partir. Puis nous discutons avec un supporter de Carquefou qui nous avait nargué avec son écharpe. Il se révèle être finalement sympa.
Il est l'heure de partir, minus se dévoue pour aller avec Djoune (qui fête ses trente ans) et Michel !!! On se retrouve à une aire d'autoroute, avant que les rouennais ne changent de direction. Michel a prévu de la brioche et des chocolats, c'est trop cool !!! On stresse un peu car apparemment il a énormément neigé dans l'est de la France...
Karine nous conduit jusque chez elle, à Paris où nous faisons une petite escale. Laëtitia demande un verre d'eau et minus ne peut pas s'empêcher de la chambrer. Plus tôt dans la soirée, Lille a failli gagner à Marseille, mais s'est fait rejoindre in-extremis (2-2). Avec Adrien, nous parions sur les titres : « Marseille tenu en échec par Lille », et non pas « Lille manque de peu la victoire ». On se dit que c'est comme pour Nancy : ce soir, ce n'est pas Nancy qui a gagné, mais bien Nantes qui a perdu. Il y a une hiérarchie parmi les clubs qui font parler d'eux et Nancy, tout comme Lille, ne fait pas partie du lot. Mais peu importe au fond. Pour nous ce soir, l'important c'est de revenir avec trois points. Ce qui nous fait tout de même dix points pris sur douze possible si on s'en tient aux quatre derniers matchs.
Je reprends le volant car Adrien ne veut pas entendre parler de Paris. Après quelques hésitations, le GPS trouve la route et les gens s'endorment les uns après les autres dans la voiture. Je roule bien, pas de neige, peu de pluie (pas comme Karine a pu en avoir plus tôt dans la soirée !!!) et skyrock tout doucement.
Pause à l'aire de Sommesous. Je retire mes lentilles car j'ai trop mal aux yeux. Quand je sors des toilettes féminines, je me trompe de chemin et me retrouve dans celles des hommes... Quand minus me donne de la monnaie pour que je me prenne un chocolat, je compte super mal et me retrouve avec plein de petites pièces en trop. Adrien se moque. Il est temps de passer le relai.
Adrien conduit jusqu'à Nancy, toujours pas de neige sur la route mais un peu dans les prés. La température n'a cessé de diminuer depuis que nous avons quitté l'ouest. Nous craignons le verglas. Adrien me dépose à ma voiture, je ramène Laëtitia à Neuves-Maisons, empruntant des routes inconnues, je ne suis pas vraiment rassurée. Mais c'est encore pire en repartant, je suis la direction de Charmes et je ne connais pas, et je suis désormais seule dans la voiture, et j'ai peur de l'état de la route. Finalement, je retrouve la quatre voies. Ouf. Enfin en terrain connu. Ma voiture me semble bien plus lente que l'Astra. En même temps, vu les risques, je n'ai pas besoin d'aller vite. J'arrive à six heures chez moi, bien cassée. Mais trop réveillée par plus d'une heure de route sous tension. Retour à la vraie vie et au boulot six heures plus tard... le cœur léger après cette belle victoire !
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