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saison 2008-2009
25 décembre 2008

la corogne - nancy (UEFA)

Lundi 15 décembre 2008 :

J'arrive à minuit 45 au Kinépolis, le départ est prévu à une heure du matin. Julien est présent, avec deux amis à lui, et Jean-Michel notre photographe. Sur le parking, une voiture immatriculée en Meurthe-et-moselle n'arrive pas à démarrer, Julien et ses potes font semblant de ne rien voir pour surtout pas aller filer un coup de main. Guillaume nous rejoint, je téléphone à Karine. Elle est en retard, ainsi que minus, car elle s'était endormie... Ces derniers temps, j'en ai un peu marre d'être systématiquement en avance !! Mais bon, la roue tourne...

Nous partons vers 1h30, après la traditionnelle photographie de départ. J'adresse quelques bisous de loin à ma voiture. Je suis à l'arrière de la voiture de Guillaume, entre Julien et minus. Ce qui donne l'occasion à minus de faire plein d'allusions... Guillaume a des réserves de bière partout, dans le coffre, dans tous les vides-poches, sous les sièges, etc. Julien s'endort et se met à ronfler, Karine copilote.

Nous nous arrêtons à une station-service et là, c'est l'invasion des asiatiques qui sentent pas bons et qui rigolent. Nous sommes envahis et déçus car ils ne respectent pas le cliché et ne prennent pas plein de photos ! Julien a un ticket avec l'un d'entre eux qui n'arrête pas de lui sourire et lui fait coucou. Nous nous mettons en retrait pour profiter du spectacle et acheter des bonbons à un vendeur vraiment pas sympa.

Bref, nous repartons et Julien se remet à accoucher (ça lui avait déjà pris en allant à Lorient). Faut pas s'inquiéter. Guillaume conduit toujours et, alors que tout le monde comate, s'arrête en catastrophe car il saigne du nez...

Nous arrivons à l'aéroport à 6h30, c'est-à-dire bien en avance sur nos prévisions. Et le premier constat : il fait froid !!! On se prend un apéro bière, avant de passer au petit déjeuner un peu plus tard. Nous prenons tellement notre temps, comme on a plein d'avance et qu'on était les premiers, que nous sommes quasiment les derniers à embarquer... Nous croisons deux autres nancéiens qui, hasard (?) prennent le même avion que nous.

J'ai moins peur du décollage mais ça reste néanmoins toujours un moment impressionnant. Minus et Karine s'endorment, Julien aussi puis il tente désespérément de draguer sa voisine blonde âgée d'environ cinquante ans. S'ensuit un délire avec l'oiseau de la dame embarqué en douce (bon c'est la sonnerie de son téléphone portable, faut pas chercher à comprendre). Guillaume et moi lisons des revues intellectuelles (Glamour, Entrevue) que nous nous échangeons.

Et puis... l'avion finit par atterrir à Porto. Je réalise alors seulement que Porto c'est le Portugal... Il fait super soleil et nous partons à la recherche de la voiture de location. En fait, il faut décrocher un téléphone au comptoir de l'agence de location et attendre qu'on nous parle. Karine fait ça très bien. En français. Une navette vient nous récupérer devant l'aéroport, je veux nous prendre en photo, du coup le chauffeur doit attendre. Puis il part mais la porte avant droite s'ouvre ! Du coup, il pile et tous les papiers de Karine s'échappent par terre ! Je vais les ramasser et les autres se foutent de moi : « déjà que tu nous as fait perdre du temps avec ta photo, qu'est-ce que tu cherches maintenant ??!! »

à l'agence de location, nous récupérons une micra minuscule, ça va être chaud à cinq toute la journée. Nous croisons encore les deux français qui viennent également chercher leur voiture. Orange me souhaite la bienvenue au Portugal en quatre exemplaires. Karine tente de régler le GPS pendant de longues, très longues minutes. Mais il ne trouve pas Porto. Nous partons finalement au petit bonheur la chance (ou pas), passons à côté du stade de Porto, réussissons enfin à régler le GPS et trouvons l'hôtel ! Minus et Karine ont une chambre au troisième. Guillaume, Julien et moi avons une maxi-chambre froide au deuxième... La nuit promet d'être glaciale.

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Nous allons manger au mcdo (moins cher qu'en France) et je sympathise d'un peu trop près avec Ronald. Nous faisons vite fait les magasins car minus a besoin d'une ceinture. Moi je suis étonnée de trouver une « maison des crêpes » au Portugal... Quand je pense à Lorient, aux crêperies fermées... En déplacement, je n'ai réussi à manger des crêpes qu'à Paris, à Ajaccio, et bientôt à Porto....

Nous nous rendons ensuite au stade du dragon, tout simplement impressionnant. Tellement grand, tellement beau ! Et la vue autour est pas mal non plus. À la boutique, les articles sont quasiment donnés, on fait quelques emplettes et on tombe encore sur les deux nancéiens !... On prend des photos, on a mis deux heures (façon de parler, mais on a pris le temps) à faire le tour du stade, et on va dans le centre commercial « dolce vita » à côté chercher de quoi désaltérer Guillaume et Julien. Nous prenons encore des photos, des décorations cette fois-ci, et alors que Guillaume panique pour cause de dessèchement généralisé, nous trouvons une maison des crêpes qui vend aussi de la bière ! Et les deux nancéiens (Stéphane et Yohann) sont encore là !! Nous décidons donc de faire table commune, bières communes : elles sont à un euro !!! et plans communs pour la soirée. Karine, minus et moi mangeons des crêpes aussi quand même. Pour l'instant, en dehors de son stade, la ville de Porto est loin de nous avoir convaincue.

Retour à l'hôtel pour les douches, mater la télé mais il n'y a que quatre chaînes et toutes en portugais. Nous regardons des dessins animés puis la roue de la fortune version portugaise et minus incapable de traduire. Julien est dégoûtée de la vie car il a fait un trou immense dans son jean de super marque ! Yohann et Stéphane nous rejoignent, nous sommes tous dans la maxi-chambre froide (un minuscule radiateur électrique seulement...) pour un très long apéritif. Avec Karine, nous scandons quelques « on a trop faim, on veut dormir » et les mecs finissent par se résoudre à l'idée d'aller chercher de la nourriture. Nous empruntons des rues et débouchons enfin sur quelque chose de très joli, surtout de nuit. Alors ça-y-est, Porto nous plaît un peu plus.

Nous échouons dans ce que l'on peut qualifier de cantine, nourriture pas bonne et grasse, des gens qui se croient chez eux à côté et qui font trop de bruit, mais les serveurs parlent un peu français, et la carte est traduite en français mais avec plein de fautes. Certains demandent des groß bier, d'autres du vin, et Guillaume cumule. Karine est complètement hs. On mange sans conviction des omelettes pas bonnes et on mélange les langues : danke schön, es ist für mich (« parce que le portugais, des fois on dirait que c'est de l'allemand »).

Je rentre avec Karine et nous marchons pendant longtemps, jusqu'à la voiture, pour remettre des sous dans le parc-mètre, sauf que c'est pas possible car la nuit c'est free ! On a donc jusqu'à huit heures du matin, je préviens Karine que j'irai pas remettre de l'argent le lendemain à huit heures et l'encourage à en faire de même. On rapproche la voiture de quelques dizaines de mètres et finissons par rentrer à l'hôtel. Où nous devons encore expliquer à l'accueil que les mecs rentrent plus tard. Nous nous faisons comprendre, croquis à l'appui, même si nous ne partageons aucune langue. Lui, il parle portugais, espagnol et italien. Nous lui proposons du français, de l'anglais ou de l'allemand...

Nous rejoignons nos chambres respectives, je fais un mini-cours à Karine à propos de la dyslexie et je rentre dans la maxi-chambre désormais glaciale. Et je dors ENFIN !! Avec plein de couvertures... Pendant ce temps, les cinq mecs boivent des demis à 85 centimes !!


Mardi 16 décembre 2008 :

La nuit a été bonne, reposante. À peine levés, nous entamons des négociations pour revenir dormir mercredi soir. Franglais en pagaille, on s'en sort comme on peut.

Nous partons pour l'aéroport où Michel, djoune et Olivier ont atterri. Nous perdons plein de temps car nous ne nous attendons pas au même endroit... Bref, on tourne, je prends des photos du métro et finalement nous nous retrouvons tous. Julien va dans la voiture des trois arrivants et nous partons en direction de l'Espagne.

Nous faisons une pause déjeuner dans une station service, je prends un jus d'oranges pressées. Nous commandons des hamburgers qui nous parviennent froids ! Normal, il fait chaud chez eux... Avec Karine, nous nous partageons l'unique mousse au chocolat.

A 15h50, nous longeons la mer, le soleil brille, c'est beau tout ça. Y a aussi des gros cailloux accrochés aux montagnes qui nous font penser aux menhirs bretons... Avant et après les péages, les routes sont pavées, c'est chiant, ça secoue. À la sortie d'un péage, Karine mime magnifiquement un calage mais la voiture repart.

Nous arrivons à la Corogne pour la nuit tombante. Le stade, vu de l'extérieur, est trop vieux, trop moche. Nous retrouvons d'autres nancéiens (dont Stéphane et Yohann) qui attendent l'arrivée des joueurs puis assistons à l'entraînement. Nous sommes pris en photo par plein de gens. On nous annonce le prix des places pour le lendemain : 55€... Désabusés. Dégoûtés. On voudrait croire à une mauvaise blague... Nous allons ensuite dévaliser la boutique de la Corogne, enfin surtout une écharpe du club noire, bleue et blanche, très jolie. Rupture de stock pour ce soir.

Nous (minus, Karine, Guillaume et moi), on laisse la voiture sur place, on prend nos sacs et on longe la mer pour rejoindre l'hôtel qui est à quelques centaines de mètres. Pendant ce temps, les quatre autres galèrent dans la circulation et pour trouver une place de parking, bien fait !! Parce qu'en plus, la côte, de nuit, c'est vraiment très très beau. L'hôtel a trois étoiles et on prend possession des lieux, encore une grande chambre pour quatre. Enfin, seulement une fois qu'on a trouvé comment avoir de la lumière... Minus, Karine et Guillaume veulent aller manger, mais moi je me vois bien rester tranquille pour profiter du confort, de la télé... On peut fumer dans la chambre mais j'avertis que je supporte pas l'odeur de la clope pour dormir... Dans la salle de bain, il y a plein d'échantillons de pleins de choses et même un rasoir, un peigne, une brosse à dents, le tout jetable. Je fais mes emplettes. Bon mais donc je peux pas rester dans la chambre car il faut aller manger.

On se balade le long de la côté et on finit par opter pour un italien... Ce soir, c'est pizza pour tout le monde. Djoune fait le bébé (ou le radin, comme on veut !!) et n'en prend qu'une demi... Finalement, il reprendra une seconde moitié. Avec Karine, minus et Guillaume, comme on a pris des pizzas différentes, on se fait goûter les uns les autres des parts. En dessert, je prends de la mousse au chocolat (encore... mais j'aime pas la glace !) et là, je me lance dans un trip avec les décorations des glaces des autres. Bon, Karine me filme, et ça ne me dérange pas de poursuivre l'aventure une fois dehors. J'ai créé un bateau, un drakkar même et je l'emmène accoster sur une île déserte. Puis je décide de le remettre à la mer. La vraie mer. Sauf que, surprise par une vague, tout comme Karine venue m'encourager, je me fais tremper jusqu'aux genoux ! Karine aussi ! Du coup, on se déchausse et on va remettre les pieds dans l'eau pour de bon. La suite ? Comme nos chaussures sont trempées, nous repartons à pied. Le gros sable glacial nous fait trop mal. Une fois sur la terre ferme, on trouve qu'il fait drôlement bon mais on a un peu l'air de clochardes. Nous finissons par remettre nos chaussures, uniquement le temps de rentrer dans l'hôtel.

Une fois dans notre chambre, nous rinçons tout et faisons sécher nos affaires sur le radiateur. Je prends une douche super chaude, Karine enchaîne, puis nous nous couchons. Les mecs rentrent peu de temps après et je dis à Karine de faire semblant de dormir. Sinon, nous allons discuter pendant des heures et... j'ai quand même bien envie de dormir.


Mercredi 17 décembre 2008 :

En fait, la nuit aura ressemblé à un concert de ronflements et à des fous rires avec minus qui ira dormir dans la salle de bains tandis que Karine et Guillaume s'en donnent à cœur joie. Le pire, c'est que le réveil de Guillaume sonne vachement tôt ! Et que Karine et Guillaume partent en direction de la plage, ce qui fait que minus et moi allons pouvoir rattraper un peu notre retard de sommeil. Sauf que minus se met à ronfler !! Je me lève la dernière, j'ai raté la baignade de Guillaume, Julien et Olivier, je tente désespérément de sécher mes chaussures avec le sèche-cheveux, mais il faut rendre la chambre...

Il fait tout gris aujourd'hui, il a plu dans la nuit. Nous errons un peu ensuite, entre la boutique du stade, le centre commercial à côté, et quel restaurant choisir ? Surtout que certains veulent manger de la paella, d'autre pas... Finalement, nous rentrons dans un resto qui paye pas de mine mais qui s'avérera bon. Moi je souffre du froid dans mes chaussures trempées et djoune veut même pas me prêter les baskets qu'il vient d'acheter et qui sont pourtant à ma taille. La serveuse nous fait goûter des spécialités locales pour l'apéro (du poulpe), nous prépare de la sangria exprès pour nous. Ensuite, certains prennent des pavés de viande de 600 grammes. Moi je me contente de viande avec des frites. En dessert, fromage au miel, c'est trop bon ! Très fort, même trop pour minus... Le resto, vide à notre arrivée, s'est remplie d'espagnols jacassant, donc huit rombières manucurées, fraîchement sorties du coiffeur et sur leur 31 et qui caquètent et qui piaillent à n'en plus finir. Et là, alors que nous goûtons à la joie de fumer à table en fin de repas, nous nous rendons compte que tout le monde mange de la paella. Comment ont-ils réussi ça ? C'était pas écrit sur le menu !!

Nous enchaînons par des bières dans un bar de supporters de la Corogne, d'autres nancéiens nous rejoignent, les demis s'enchaînent, Karine va acheter des fausses écharpes La Corogne-Nancy, les RS et le SNE sont arrivés aussi, on peut fumer dans le bar à la grande surprise de certains ! Un an d'interdiction et le cerveau déjà bien lessivé ! Djoune récupère des places pour le match, finalement le club nous les paye : ouf et merci ! Car c'est bien écrit 55€ dessus...

Enfin voilà, l'heure est arrivée de se rendre au stade. On retrouve tout le monde, les clubs de supporters sont tous représentés. La SNE présente sa nouvelle bâche : une serviette de bain avec les trois initiales du groupe en scotch marron.

Concernant le match, pas grand chose à en dire. J'ai toujours les pieds humides et glacés. Stade loin d'être rempli. 41 nancéiens dans le parcage et on chante pendant la première mi-temps. Feyenoord perd 1-0, du coup nous ne devons pas perdre pour nous qualifier. Hélas... En seconde période, c'est La Corogne qui ouvre le score. Nancy ne reviendra jamais et laissera filer une qualification apparemment facile... Déception. Une de plus en déplacement !!

Quand reverrons-nous un match européen à Nancy ??

Tout le monde se sépare, Karine prend le volant et nous quittons la Corogne, l'Espagne... Arrêt à une station-service, Guillaume veut absolument que je mange quelque chose. Je m'exécute. Je vais sécher mes chaussures aux toilettes, avec le sèche-mains, et mes pieds revivent enfin. Karine, seule conductrice sobre de la voiture, manquera de planter la micra deux fois, pour cause de fatigue... (encore désolée Karine) mais nous arrivons entiers à l'hôtel et dans les maxi-chambres froides. Karine, minus et Guillaume ronflent à l'unisson. Je ne dors pas.


Jeudi 18 décembre 2008 :

Grosse fatigue.

Il fait très beau, presque chaud, le soleil brille si fort ! On doit vraiment repartir et retrouver la grisaille française ?

Nous allons à l'aéroport, rendons les voitures, enregistrons les bagages, retrouvons Yohann et Stéphane. Et faisons la queue pour monter dans l'avion. Julien croit retrouver sa voisine à l'oiseau, celle du voyage aller, et nous nous lançons dans des piou-piou cui-cui interminables ! La dame finit par demander pourquoi on fait ça ? Julien réalise alors que ce n'est pas la bonne personne !!! Énorme !!!

Dans l'avion, Olivier est étonné que je lise un livre, selon lui ça ne cadre pas avec la caricature basique du supporter de foot... Julien se fait plaisir et prend plein de photos du décollage et de femmes en maillot de bain sur la couverture d'une revue.

A Beauvais, il pleut, il fait gris, on a froid. Le choc est rude. Nous partageons un dernier mcdo et chacun reprend sa route. Djoune et Michel en direction de Rouen ; Olivier en direction de l'Alsace ; Julien, Yohann et Stéphane en direction de Toul ; et minus, Karine, Guillaume et moi en direction de Nancy. Sur la route, Julien nous téléphonera pour nous dire que les phares de la twingo sont morts !! En fait, ils sont recouverts d'un mélange de boue et de sel qu'ils nettoieront avec... une vieille chaussette et de la Vittel... On écoute Akon et on chante na na na na. On écoute Shérifa Luna et je chante sans honte les paroles que je connais par cœur, au grand dam de Guillaume.

Une fois au kinépolis, je reprends ma voiture, toujours vivante et dépose minus et Karine à Thermal. Mais avant ça, je sors du kinépolis par le sens interdit ! Au moment où les flics y rentrent... Karine est bien sûr morte de rire. Et je lui donnerai une seconde occasion de rigoler quand je mettrai le désembuage au lieu des warnings...

Je lis un peu les journaux qui parlent de Nancy, j'ai le cœur gros. Je rentre dans les Vosges. Les vacances sont terminées, boulot le lendemain...

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Commentaires
M
monsieur est exigeant...
A
Les photos ! les photos ! les photos !
T
Il est arrivé, miracle !
M
... j'étais en vacances, loin, très loin !
A
Il vient ce C.R. ! Tu abuses là !
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