lille - nancy
Après une longue semaine de travail de cinq jours, deux réveils loupés, trop de bières, une première victoire au bowling, trop de couchers tardifs, de nouveau Dijon dix-huitième... je me lève avec beaucoup de peine vers 9h30. Séb doit venir me chercher, il arrive avec un quart d'heure de retard et des croissants - pour le remercier je lui mets du rap - et je ne suis même pas encore prête. Nous sommes pourtant à l'heure au stade, pendant que ma voiture, « ma saxo à moi », file à Issoudun avec Virginie et Jérôme. Le bus s'arrête au P7 et je suis obligée d'aller parler aux conducteurs, ces gens que je ne connais pas pour leur dire que le départ se fait devant le stade.
Je retrouve minus, Jonat qui a 17 ans depuis la veille, Nico, Adrien, Karine... Bus AFC-RS pas du tout rempli par une trentaine de personnes. Travis se fait désirer... Minus me donne enfin le Génération Ultra attendu depuis des mois, que je tente de lire : « fais pas semblant, tu sais pas lire, tu regardes juste les images. » L'horloge du bus indique 20h08. Séb parle, je mange deux sandwichs, Jonat boit quelques bières pour fêter son anniversaire, Travis comate...
Le trajet est long, ponctué de deux arrêts au Luxembourg et en Belgique : Philippe est tout heureux d'apprendre que je n'ai pas de copain, moins heureux de recevoir une photo de Jonat - bourré - dans mes bras. Car une grosse partie du trajet, c'est ça : Jonat affalé sur moi tandis que quelques AFC et RS le décorent. Adrien et Travis jouent au morpion sur sa joue : félicitations à Travis pour cette victoire éclatante !! Sinon, ça chante, ça se frite, ça s'arrose de bière. Je reste sobre, du coca et deux gorgées de bière, des crocodiles rouge et blanc et des M&M's. Le film "bienvenue chez les ch'tis" passe à la télé, je n'ai pas vu ce film et ce n'est pas encore là que je pourrai le voir, me rendant compte au bout d'une heure que c'est ce film que je boudais qui est diffusé. Et je m'en fous.
Nous sommes au stade, après une double fouille dans les règles de l'art. Le soleil, comme à Bordeaux, nous aveugle. Mais il aura le temps de disparaître au début du match. Travis et moi allons nous chercher un truc à manger. Minus n'est toujours pas rentré dans le stade, je le vois déjà manquer son grand chelem... Fontenoi est arrivé, lui.
Le parcage est correct, on chante, on entend même pas les lillois (12 000 personnes environ) mais Nancy n'est pas très rassurant et concède un penalty peu évident. 1-0 pour Lille. On lâche rien pour autant, même quand les lillois enfoncent le clou. Et André Luis nous donne raison, en réduisant le score juste avant la mi-temps. Je suis super heureuse – comme l’ensemble du parcage !! - car ce but (une torche cramée…), c'est presque une victoire, le coup de massue sur l'équipe de Lille juste avant la pause. Je suis optimiste. Nancy peut renverser la vapeur.
Quelques échauffourées dans le parcage conduisent à un nouveau débâchage et une grève des supporters qui font des petits jeux, avant de s'asseoir tout en haut. C'est triste. Et Nancy, malgré les trois changements opérés à la mi-temps, malgré de belles tentatives de Malonga (deux poteaux et un tir de peu à côté pour l'ensemble du match rien qu'à lui) et Fortuné devenu ailier (!!), le score ne bouge pas. Les supporters lillois encouragent leur équipe, les aident à supporter la pression nancéienne... Dumont à peine entré se prend un carton jaune ; Frau entré en seconde période se fait expulser juste avant les arrêts de jeu mais ça ne change rien. La victoire est lilloise. Elle est également marseillaise. Nancy se retrouve quatrième ce soir.
Après quelques adieux déchirants avec Jonat (« avec qui je vais passer le retour ?? » - avec Travis, mon alter ego) et les autres, je reste à Lille avec Fontenoi. Visite à pied. Bières. Très bonne soirée. Et demain je vais à Paris chez Elisabeth pour deux jours.