auxerre - nancy

Rien à voir, tout à entendre…

Je ne sais même plus si c’est la peine de préciser que je suis partie en retard et que, par voie de conséquence, j’ai retrouvé Elisabeth en retard pour manger à Nancy… En plus, je me suis trompé d’arrêt de tram et je suis descendue trop tôt, le genre de trucs qui ne m’arrive jamais en temps normal. Pas que je n’aime pas marcher, au contraire, mais je n’en avais pas spécialement le temps.

Je rejoins donc enfin Elisabeth, il est presque midi trente et je mange des trucs que j’aime sans plus : risotto au poulet. J’aime pas le riz mais c’est censé faire du bien à l’estomac. Je fais donc confiance à la rumeur (confirmée par l’avis médical). Elisabeth n’en croit pas ses yeux ou plutôt ses oreilles quand je lui dis que je n’aime ni les pâtes, ni le riz, et encore je m’arrête mais la liste est longue.

On mange en vitesse, même pas le temps de prendre un dessert, et je dois déjà y aller. Heureusement, on se reverra sans doute à l’occasion du match entre Lorient et Nancy si je fais étape à Paris.

Je choppe un tram en vitesse et minus m’appelle. Il est à Troyes et semble se faire chier, me détaille les magasins qu’il voit, mais je l’écoute à peine. Par contre, j’entends bien le double appel de ma sœur, que je rappelle en attendant devant le stade. N’empêche que pour une fois, je me suis bien rattrapée et je suis à l’heure. Même sans montre. Même sans écharpe. Je fais la grimace rien que de penser que je l’ai encore oubliée. Deux fois depuis la reprise de janvier, c’est pas normal.

Je retrouve Mélanie et son sac de courses Champion rempli de bières, puis tous ceux qui prennent le bus de la Clique arrivent également. Dérapages, bières, clopes. Le bus se fait un tout petit peu désirer.

Trajet avec Mélanie, la bière est un véritable test pour mon estomac, convalescent, encore sous médicaments. Il s’avère qu’il tient remarquablement le coup. Même avec les Mikado et autres chocolateries. Je ne suis cependant pas dans une forme olympique. Le bus tarde à s’arrêter et on commence à être pas mal nombreux à vouloir aller aux toilettes. Du coup, on arrête de boire : « tant que je pisse pas, je bois pas (plus) ». Un mec aurait bien dû prendre cette résolution plus tôt, puisqu’il vomit dans le bus. Répugnant.

Un mec passe faire un sondage : qui est puceau de 2008 ? Et donne les résultats. Je crois me souvenir que c’est le cas pour quasiment les deux-tiers du bus. Pendant ce temps, le brouillard tombe et rafraîchit la température extérieure.

Après Troyes et les bouchons, le bus fait un nouvel arrêt pipi en rase campagne. Comme j’ai (encore) envie, Mélanie m’accompagne dans le champ, dans la nuit et me planque derrière son manteau. C’est marrant, surtout quand on retrouve la terre ferme et qu’on ne peut que constater les dégâts boueux sur nos chaussures et nos jeans… Avec toute cette terre, multipliée par une trentaine de paires de pieds (environ…), on met le bus minable.

A 18h48, minus me téléphone, il y a un brouillard dingue à Auxerre et le match a de grandes chances d’être reporté. Il me demande ce que je fais si c’est le cas. Je lui dis que je sais pas mais c’est faux. Je reste bien évidemment même si je souhaite de tout cœur que le match se joue. Ça m’ennuierait tout de même, j’ai promis à ma famille de venir le lendemain pour un déjeuner dominical suivi d’une marche autour du lac de Gérardmer. Pour une fois que je peux être présente.

Le bus arrive au stade une vingtaine de minutes avant le début du match. Le brouillard est effectivement fort compact. Je retrouve Fontenoi, puis salue les AFC. On prend les billets et on passe le portique. Il y a un lecteur de code-barres, c’est très évolué tout ça mais ça supprime des emplois. Et on rentre dans le parcage. Pour une fois, si la visibilité est mauvaise, ce n’est pas (seulement) à cause des grillages.

    

Je me mets entre Travis (trop contente de le voir hors de sa moselle !) et oj, le match débute avec une demi-heure de retard (les arbitres ont longtemps hésité à faire jouer le match) et, pour se réchauffer (car en plus du brouillard, ça gèle), on chante avec les gestuelles. Heureusement, Céline, derrière nous, aide oj à coordonner ses mains, en lui précisant les « clap-clap » tandis que je fais les sous-titres : « le public fait « oh » (intonation descendante) c’est que les auxerrois ont raté quelque chose », « les joueurs remontent, ça doit être une sortie de but »…

          

Je téléphone à Georges je ne sais plus pour quelle raison mais je l’entends mal. L’ambiance est bonne dans le parcage. Par contre, le stade de l’Abbé-Deschamps est mort (6500 personnes…) mais se fait entendre au coup de sifflet final puisqu’il hue les joueurs pour ce résultat vierge et nul (comme on dit). Auxerre reste dix-huitième. Je ne parle pas davantage du match, car je n’en ai absolument rien vu. J’ai rarement pris aussi peu de photos…

         

Je dis au revoir à Fontenoi, c’est quasiment la seule personne à qui j’ai réellement parlé durant ce match puis m’engouffre dans le bus, glacée. Ça pue toujours le vomi. On repart d’Auxerre et je me rends alors seulement compte que je n’ai dit au revoir à personne, tellement pressée de me mettre au chaud. Asociale.

Le retour est calme, Mélanie cherche le sommeil sans le trouver. Marseille a mis une branlée ce soir à Caen : 6-1, avec un triplé de Cissé. Rien ne va plus. Un peu vaseuse, je tente de faire le bilan de mes derniers jours. Dans le négatif, il y a cette fausse gastro qui m’épuise depuis trop longtemps, encore un match nul de Nancy et encore un oubli d’écharpe ; dans le positif, les bières de Mélanie, le bonjour matinal de Sébastien sur msn mais surtout le petit courrier de Michel et je repense à ce que m’avait dit Anne-Claire le 30 décembre : « c’était trop facile ». N’empêche que !!

Après le dernier arrêt à une station-service, je me prédis que nous arriverons à Nancy à 2h52. Le bus s’arrête devant le stade Marcel Picot à 2h54. Pari manqué à deux minutes près… Je repars après avoir dit au revoir à Mélanie, et trop tard une fois de plus, je me rends compte que j’ai encore fait mon asociale. Mais je suis déjà au Lido, où j’avais laissé ma voiture le matin. Je rentre vite fait dans les Vosges après avoir gratté les vitres de ma voiture (faux gel nancéien, qui part en deux-trois coups de raclette), j’ai mal à la gorge. Sûr que j’ai trop chanté pendant le match.

Comments

[Travis]

Pi l'ambiance était assez bizarre aussi ;o) Je pensais qu'on serait plus...

Mouarf, on se voit à chaque match à Picot, tu vois que j'sors de ma moselle :-) mouhaha

Bon point à l'extérieur et bon CR, merki Maudy !!!

[19oj19]

mais j'me souviens limite pas t'avoir vu remué les lèvres pour chanter. Sans doute à cause du brouillard :D

Et puis bon, être associal sur les bords, c'est tellement classe 8)

[un breton]

Il vont se faire rattraper par Lorient et peut être même d'ici la fin de la saison par Metz

Ha Ha Ha Ha

A bientôt

[minus]

superbe vu surle terrain c'etais bien simpas ce match ;)