paris - nancy
Après une nuit courte mais intense, lors de laquelle (je rêve que) je fais tout le ménage de mon appart (aspirateur + serpillière), je fais des lessives, je donne le biberon à la fille d’une copine, je vais manger deux fois au resto et je cours après un voile de l’asnl qui s’envole (c’est d’ailleurs ça qui m’a réveillée), je saute sur mon pc pour aller sur le site vente-privée.com (accessible uniquement par parrainage, demandez-moi…) et faire un tour sur la vente Puma. Je trouve quelques bricoles – pour une fois, pas de chaussures – et je suis déjà en retard pour mon petit déjeuner douche. Sur la route, il faut que j’évite quatre animaux assassinés par des voitures, en à peine 500 mètres. Impression de slalomer.
Je dois retrouver Ropi à Espace Foot à 11h30, parce que j’ai gagné le porte-clé maillot extérieur à son dernier concours. C’est rare que je gagne. En fait, ça doit être parce que je ne joue quasiment jamais. Je me gare sur le parking du Lido, parce que c’est tout près du tram. Ça ne m’empêche pas de rater un tram, et de manquer de rater le suivant parce que tout à coup je crois avoir oublié mon pass chez moi. En urgence, je cherche de la monnaie pour acheter un ticket pass, et au passage, je fais (encore) tomber mon portable par terre. Bilan : une grosse égratignure supplémentaire pour mon cher Sagem et 1,20€ dans le vent puisque je retrouve mon pass avec la carte d’abonnement au stade…
Ropi ne m’a pas attendue, je vais donc seule chercher mon cadeau, qui fera sans aucun doute bien plaisir au fils de ma collègue. Il est 11h45. Je discute avec le vendeur, toujours aussi sympa, mais qui n’a pas de tasses asnl. Tant pis, je me réveillerai encore de mauvaise humeur. Puis trois autres personnes viennent se mêler à la conversation quand ils entendent que je fais le déplacement à Paris, dont un supporter parisien. Petits chambrages et je quitte mes nouveaux amis. Je dois acheter du Doliprane parce que j’ai salement mal à la mâchoire et regagner le P7.
Arrivée à 12h30, je crois être en retard, mais il n’en est rien. Il fait froid, il pleut et j’ai faim. Le bus quitte finalement Nancy à 13h05, la température extérieure est de 9°C et je prends un Doliprane avec une bière. Le trajet est un peu long, alors je m’occupe. Je prends des photos, je bois un peu, je lis un livre, je mange un sandwich, je discute des déplacements antérieurs et à venir. Rien de spécial à signaler à part un mec à Vitry qui s’énerve tout seul et tente de balancer un caillou sur notre bus et à part que, pour une fois, « on n’entend pas chanter l’arrière du bus ».
Nous arrivons aux alentours de Paris, escortés, vers 18h. Il fait 16°C (la pollution fait des miracles) et nous doublons tout le monde sur le périphérique, y compris des porteurs d’écharpes du PSG. La tour Eiffel est éclairée au loin et j’aimerais descendre du bus. Je repense à la dernière soirée que j’ai passée à Paris, c’était il y a exactement un an. Le 10 novembre 2006, j’avais fait étape chez Thomas pour son anniversaire, avant de me rendre à Lorient.
Arrivés à hauteur du stade, nous attendons trois plombes avant de descendre du bus, d’être fouillés et accompagnés au stade. On est archi-surveillé et encadré par les crs et la police à cheval. Pour la fouille par contre, je suis à peine effleurée mais je me fais voler mon briquet par la fouineuse. Ce sera le cas pour la plupart des nancéiens, dégoûtés, car « le stade est non-fumeur ». Soi-disant. La Clique et quelques RS assurent heureusement l’ambiance durant l’attente interminable dans la rue, sur des airs de « nous on aime le béton » ou « les nancéiens c’est des maçons » (en référence à une banderole « préservons notre environnement, non au béton »). Puis le cortège avance et rentre au stade, pour la fin de l’échauffement des joueurs.
Une fois au stade, je suis tout simplement impressionnée. C’est beau, c’est grand. La puissance vocale du virage à côté de nous (Auteuil, Lutèce…) est magnifique. Ils savent faire des vagues avec leurs bras, c’est incroyable. Dans ces conditions, on ne peut pas nous entendre. La visibilité du terrain n’est pas terrible à cause des filets. La parcage nancéien est presque rempli, ça fait plaisir. Six bus sont partis de Nancy. La première période se révèle pauvre en occasions et l’arbitre se distingue une fois de plus par son pro-parisiennisme.
A la mi-temps, je découvre les toilettes aux couleurs du Paris Saint Germain.
La seconde période sera plus rythmée, avec quelques occasions nancéiennes et un but de Fortuné refusé pour hors-jeu imaginaire. Tout en fin de match, les parisiens auront l’occasion de siffler et de réclamer un pénalty… Moi je suis tout simplement triste pour Fortuné, qui ne trouve plus le chemin des filets. Sinon, quelques fumis chez les parisiens et dans le parcage nancéien.
On doit encore attendre pour sortir du parcage. Quelques mecs me gavent à essayer de communiquer avec moi. Je suis fatiguée, j’ai super faim, je me sens complètement arrachée. J’ai pas envie de parler pour résumer. En plus, je voudrais retrouver mon téléphone, que j’ai laissé dans le bus pour voyager léger jusqu’au Parc.
http://www.dailymotion.com/maud54/video/5804123
Dans le bus, je reste longuement affalée, sans bouger à part pour boire et manger. Au bout d’une heure, ça va mieux. Je ferme les yeux mais un mec bouge de place et vient à côté de moi. J’en ai un peu marre. Il boit une bière et je le casse un peu « la première bière de la journée ». Il comprend pas tout de suite, on a passé minuit. Le retour est donc pas terrible, d’autant qu’il y a des prises de tête entre arrière et avant du bus. Sur l’aire d’autoroute, la Clique prend une photo souvenir. Benoît me dit « moi je ne supporte que Nancy, je ne suis pas anti-quelque chose. » Et moi, je suis seulement anti-rien ou anti-néant*. J’essaye encore de fermer les yeux pour les deux dernières heures, j’entends quand même que ça parle de sites de cul, de tifo parapluie ou de tifo fourches (pour Sochaux) !! C’est bien drôle.
A Nancy à 3h30, il pleut et le thermomètre indique une température extérieure douce (12°C), je me casse aussi vite que je peux, je me maudis d’avoir laissé ma voiture au Lido et je claque des dents. Sur la route, rien à signaler à part que je crois apercevoir un fantôme sur le bas-côté à un moment, je vais un peu trop vite. Quand j’arrive dans les Vosges, il ne pleut déjà plus et il est 4h20.
*Metz 1-2 Lens
Cette semaine, Dijon a perdu deux fois : 3-0 à Troyes et 2-0 face à Boulogne-sur-Mer. Dijon est désormais 16ème. Où s’arrêtera la descente aux enfers ?